En février 2021, Alain BOLEC, Professeur agrégé d’anglais honoraire, demeurant à Paris, petit-fils de Jacques ARANIAS m’a contacté après avoir consulté le site « jewsofthesomme » sur internet. De ce contact s’en est suivie une fructueuse collaboration. En accord avec son oncle Guy ARANIAS, fils de Jacques ARANIAS, Alain BOLEC a mis à notre disposition une série de 16 photographies familiales et un passeport préalablement scannés. Ceux-ci sont consultables avec leur permission sur ce lien.
Contraints de quitter Amiens en 1942 (voir Case Studies/Aryanisation), Jacques ARANIAS et sa famille se sont cachés à Paris, 23 rue d'Abbeville, jusqu'à la fin de l’Occupation. Son beau-frère Léon LOURIA, Président de la communauté israélite, est mort en déportation. Sa sœur, Marguerite LOURIA née ARANIAS, a échappé à l’arrestation lors de la rafle du 4 janvier 1944 mais est décédée précocement de maladie en mars 1945.
Après la Libération les ARANIAS sont retournés à Amiens. Ils ont repris leur commerce, “aryanisé” pendant la guerre, et se sont réinstallés au 5 rue Porion, tout près de la synagogue. Le recensement de 1946 à Amiens indique la composition de la famille : Jacques et sa femme Victoria ARANIAS, née ELI et leur quatre enfants : Ginette (1929), Yvette (1931), et Josette (1937) toutes nées à Amiens et Guy né en 1943 alors que la famille était cachée à Paris. Un autre membre de la famille, la mère de Jacques ARANIAS, Esther ARANIAS (née LOURIA) née en 1869, qui vivait auparavant à Bruxelles, s’était également installée dans le foyer avant cette date.